Module 3 - Cours juridique
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Module 3 - Cours juridique
BLOUNT COUNTY METROPOLITAN POLICE DEPARTEMENT
DETECTIVE BUREAU
Formation juridique
Préambule
Cet ensemble de cours vous permettra d'obtenir les bases nécessaires afin de réaliser au mieux votre travail d'inspecteur dans le domaine juridique que vous côtoyez chaque jour.
SommaireIntroduction générale
Différences entre la justice pénale et civile
Quel est le rôle des magistrats
Infraction, tentative, complicité
Brève terminologie
La suspicion raisonnable et mandat
La suspicion raisonnable
Le mandat
Le vice de procédure
Définition
Effets du vice de procédure
La contrainte : arrestation, menottage, recours à la force et injonction
Le pouvoir d'injonction
L'emploi de la force
L'entrave et l'arrestation
Contrôle de police
Palpation & perquisition
La palpation de sécurité
La perquisition
La visite à seule fin d'interpellation
L'état de nécessité
L'après enquête
Le rôle du Procureur
Le procès
Dernière édition par Admin le Jeu 10 Déc - 20:15, édité 2 fois
Re: Module 3 - Cours juridique
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Introduction générale
I - Différences entre la justice pénale et civile
Le droit civil organise les relations entre personnes physiques et/ou morales. Quant au droit pénal, il met l'accusé face à la société lorsque ce dernier enfreint la loi (pénale). D'un côté, le droit civil est un droit privé où il n'y aura pas de peine à prononcer contre l'accusé, ce droit vise à réparer un quelconque dommage (matériel, corporel, psychique ...). D’un autre côté, le droit pénal confronte un accusé et la société, représentée par le ministère public avec l’objectif de punir des infractions pouvant le sanctionner d'une amende.
II - Quel est le rôle du procureur et du juge ?
Le Procureur (aussi appelé le ministère public) est celui qui est en charge de représenter la société (et non de la police ou du Gouvernement) décide des suites à donner (poursuivre ou non), de négocier éventuellement un accord de plaidé coupable et si il y a un procès: c'est lui qui représente l'accusation. Le Procureur encadre donc le travail des polices sur le volet pénal: il supervise voire dirige les enquêtes
Le juge est celui qui va diriger le procès, il est détaché et reculé. Il n'intervient que lorsqu'on le saisit: il délivre des mandats et rend des jugements. Il bénéficie d'une immunité et doit être appelé "votre Honneur".
III - Infraction, tentative, complicité
Une infraction est un comportement strictement interdit par la loi pénale et sanctionné par une peine prévue par celle-ci. On distingue trois catégories d'infractions dont la nature détermine la sanction qui lui est applicable : la contravention, le délit et le crime.
La tentative selon le code pénal c'est :Code pénal a écrit:1-2. (Tentative) La tentative d'une infraction est réprimée. Lorsque la tentative est punie, elle est sanctionnée des mêmes peines que l'infraction consommée.
- Tentative:
- 1- Un commencement d'exécution : il faut donc plus qu'une simple pensée ou un simple projet, l'auteur doit commencer à exécuter l'infraction;
2- Que cette exécution se soit interrompue OU ait manqué son effet : sinon ce n'est pas une tentative mais un acte bel et bien réussi, l'acte peut donc soit avoir été interrompu, soit avoir échoué (ex: je tire sur ma cible mais ne la touche pas car je vise mal) ;
3- Que cette interruption / cet échec soit indépendant de la volonté de l'auteur : si il a arrêté lui même, il n'y a pas tentative, donc si un agresseur dit "je vais te tuer" en braquant sa victime puis, au dernier moment, baisse son arme, il n'y a pas tentative de meurtre, si en revanche il dit "je vais te tuer", se dit qu'il n'a pas la forcé de le tuer ... Mais qu'avant d'avoir le temps de baisser son arme la police le neutralise: l'interruption est due à une cause extérieure, il y a donc tentative.
La complicité selon le code pénal c'est :
Code pénal a écrit:1-3. (Complicité) Le complice facilite volontairement une infraction grâce aux moyens, à l'aide, à l'assistance ou aux consignes. Est également complice quelqu'un qui incite une infraction. Le complice est jugé de la même manière et avec la même peine que le coupable.
- Complicité:
- La complicité nécessite donc un fait principal punissable : si je fais le guet pour un braquage mais que le braquage n'a finalement pas lieu, qu'il n'est même pas tenté, il n'y a pas non plus de complicité.
La complicité en revanche ne constitue pas forcément un fait criminel en lui même: le seul fait de faire le guet n'est pas interdit (on a le droit d'attendre dans une voiture, ce n'est pas une infraction), mais si on le fait en vue d'aider à une infraction là c'est une complicité, ce qui implique que le complice doit savoir qu'il sert un criminel.
IV - Diverses terminologies
Toute personne pouvant être l'auteur du fait est appelée un mis en cause (MEC), c'est en fonction du stade de la procédure que nous allons parler de suspect (lors de l'enquête) ou d'accusé (lors de la mise en accusation). Si sa culpabilité est établie, on parle alors de coupable.
Les enquêtes sont dirigées par un DE ou directeur d'enquête, il s'agit de l'agent en charge de diriger les investigations, il accomplit donc un grand nombre d'actions qu'on appelle des actes d'enquête. Sont notamment des actes d'enquête: la perquisition, l'arrestation, ...
La légitime défense selon le code pénal c'est :Code pénal a écrit:1-1. (Définition) N'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, même si la force utilisée n'est pas proportionnée à l'attaque.
1-2. (Propriété privée) La Doctrine Castle affirme qu'une personne dans sa propriété a l'autorisation d'abattre quiconque rentre par la force ou illégalement dans sa propriété car une elle est considérée comme un lieu inviolable.
1-3. (Illégalité) La jurisprudence Dawkins V States 2011 affirme qu'une personne ne peut pas clamée la légitime défense dans sa propriété si elle est engagée dans des activités illégales, ou que l'arme en cause du décès est illégale.
- Légitime défense:
- Aux États-Unis, une stand-your-ground law (« loi Défendez votre territoire »1) — que les opposant qualifient de shoot first law (« loi Tirez d'abord ») — affirme qu'une personne peut utiliser une force raisonnable dans le cas de légitime défense quand elle croit de façon raisonnable qu'elle est soumise à une menace illégale, sans obligation de battre en retrait
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La suspicion raisonnable et le mandat
I - La suspicion raisonnable
La suspicion raisonnable représente l'existence d'une ou plusieurs raisons plausibles de penser qu'un individu commet, a commit ou a tenté de commettre une infraction à la loi pénale. Cette-dernière doit être fondée sur des faits spécifiques et articulables et doit être associée à l'individu en question. (Mandat d'arrêt, concours de circonstances, ...)
L'existence de cette suspicion raisonnable doit être préalable à l'acte qu'elle justifie et elle doit donc être apparente, par exemple: je ne peux pas fouiller un suspect en espérant trouver sur lui des armes, trouver les armes et justifier la fouille par le fait que j'ai vu juste: il avait bien des armes sur lui.
II - Le mandatEn vertu du quatrième amendement à la Constitution des États-Unis, un mandat est un acte de procédure qui décrit en particulier le lieu à fouiller et les personnes ou les choses à saisir; et aucun mandat ne sera émis, mais sur une cause probable, appuyée par un témoignage devant un juge.
C'est le juge qui autorise ou ordonne l'exécute d'un tel acte de procédure (Mandat d'arrêt, de perquisition, de géolocalisation, ...).L'obtention d'un mandat est un préalable nécessaire à l'exécution d'un acte d'investigation, cette règle n'existe pas pour brider l'enquêteur, mais uniquement pour assurer un contrôle. En effet, il sera question de convaincre le juge que l'acte demandé est légitime, il faut donc une suspicion raisonnable pour demander un mandat et il faut que cette suspicion raisonnable soit en lien avec l'acte demandé.
Par exemple: on ne peut pas demander demander un mandat autorisant à perquisitionner le domicile d'un individu et à fouiller son historique bancaire du seul fait qu'il a commis un meurtre en flagrance. Sauf ... Si l'arme n'a pas été retrouvée (et donc qu'il est légitime de penser qu'elle peut être chez lui) et que ce meurtre a peut être été fait suite à un paiement. En somme: justifiez vos demandes de mandat par une explication logique qui démontre pourquoi il est pertinent de penser que cette demande est légitime.
Le mandat est demandé au juge par le Procureur ou, par exception, par une police après accord du procureur. Le fait pour toute personne de nuire à l'effectivité d'un mandat est un délit d'entrave à la justice, y compris pour un agent fédéral ou un agent d'une police locale.